Hépatite C : vers un traitement plus efficace
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Hépatite C : vers un traitement plus efficace
A l'invitation de la société Tibotec, filiale du laboratoire
Janssen-Cilag (1), trois spécialistes de l'hépatite C se sont réunis le
19 mars dernier à Londres pour présenter les enjeux et les avancées
thérapeutiques dans cette pathologie qu'ils jugent trop peu médiatisée.
"L'hépatite C est une maladie fréquente et constitue un problème de
santé publique majeur en Europe", souligne d'entrée le Pr Michael Manns,
président du département de gastroentérologie, hépatologie et
endocrinologie de la Medical School de Hanovre
(Allemagne), déplorant qu'une « forte proportion de personnes
infectées » ne soit pas détectée par les stratégies diagnostiques
actuelles. Plus de la moitié des personnes infectées ne seraient
dépistées qu'à un stade avancé de la maladie, où le traitement n'est
plus possible. Si l'hépatite C est à l'heure actuelle la seule infection
virale chronique que l'on peut guérir, à peine la moitié des patients
répond au traitement de façon satisfaisante et conserve, plus de six
mois après, une charge virale indétectable. Le traitement en vigueur,
associant la ribavirine et l'interféron pégylé, est long (48 semaines)
et souvent mal toléré par les patients, en raison d'effets secondaires
importants. Mais pour ceux chez qui il est efficace, la survie à long
terme rejoint celle de la population générale.
La voie des antiprotéases
Selon Charles Gore, président de la World
Hepatitis Alliance, le besoin de nouveaux traitements pour les patients
ne répondant pas au traitement standard représentent un enjeu de
recherche et un enjeu économique majeurs. "Presque tous les grands
laboratoires pharmaceutiques ont dans leur portefeuille une molécule
contre l'hépatite B ou C, c'est un marché énorme", constate-t-il. Les
développements thérapeutiques attendus dans les prochaines années
portent essentiellement sur le VHC de génotype 1 (VHC 1), qui est à la
fois le plus répandu dans les pays occidentaux mais aussi celui pour
lequel le taux de guérison est le plus faible (moins de 50 %), alors
qu'avec les génotypes 2 ou 3 ce taux peut atteindre 80 à 90 %, même avec
une durée de traitement réduite. De nouveaux traitements, espérés sur
le marché à l'horizon 2011-2012, devraient permettre d'améliorer
sensiblement le taux de succès chez les patients infectés par le VHC 1.
Des inhibiteurs de protéase, combinées au traitement standard,
permettraient, selon les données cliniques déjà disponibles, d'atteindre
un taux de guérison à six mois de 60 %. Surtout, la durée du traitement
pourrait être réduite de moitié avec la même efficacité. Un
raccourcissement d'autant plus appréciable que la cumulation des effets
secondaires liés au traitement standard et aux nouvelles molécules
apparaît inévitable : l'apparition rapide de résistances virales aux
antiprotéases interdit en effet de les utiliser seules.
Deux
inhibiteurs de protéases achèvent actuellement la phase III de
développement clinique, le boceprevir de Schering-Plough (acquis par
Merck&Co en 2009) et le telaprevir de Tibotec. "Nous arrivons à un
moment clé pour les 50 à 60 % de patients infectés par le VHC 1 qui ne
répondent pas au traitement", se réjouit le Pr Fabien Zoulim, chef du
service d'hépatologie et de gastro-entérologie du CHU de Lyon. Une
multitude d'autres composés - antiprotéases, inhibiteurs de polymérase,
immunomodulateurs et autres molécules - ont déjà atteint le stade
clinique, promesses de stratégies thérapeutiques nouvelles.
(1) Acquise par Johnson&Johnson en 2002, Tibotec
est une compagnie pharmaceutique intégrée dont l'activité est focalisée
sur la découverte et le développement de nouveaux médicaments dans les
maladies infectieuses. Son portefeuille clinique contient deux
candidats-médicaments, inhibiteurs de protéase, contre l'infection au
VHC.
Janssen-Cilag (1), trois spécialistes de l'hépatite C se sont réunis le
19 mars dernier à Londres pour présenter les enjeux et les avancées
thérapeutiques dans cette pathologie qu'ils jugent trop peu médiatisée.
"L'hépatite C est une maladie fréquente et constitue un problème de
santé publique majeur en Europe", souligne d'entrée le Pr Michael Manns,
président du département de gastroentérologie, hépatologie et
endocrinologie de la Medical School de Hanovre
(Allemagne), déplorant qu'une « forte proportion de personnes
infectées » ne soit pas détectée par les stratégies diagnostiques
actuelles. Plus de la moitié des personnes infectées ne seraient
dépistées qu'à un stade avancé de la maladie, où le traitement n'est
plus possible. Si l'hépatite C est à l'heure actuelle la seule infection
virale chronique que l'on peut guérir, à peine la moitié des patients
répond au traitement de façon satisfaisante et conserve, plus de six
mois après, une charge virale indétectable. Le traitement en vigueur,
associant la ribavirine et l'interféron pégylé, est long (48 semaines)
et souvent mal toléré par les patients, en raison d'effets secondaires
importants. Mais pour ceux chez qui il est efficace, la survie à long
terme rejoint celle de la population générale.
La voie des antiprotéases
Selon Charles Gore, président de la World
Hepatitis Alliance, le besoin de nouveaux traitements pour les patients
ne répondant pas au traitement standard représentent un enjeu de
recherche et un enjeu économique majeurs. "Presque tous les grands
laboratoires pharmaceutiques ont dans leur portefeuille une molécule
contre l'hépatite B ou C, c'est un marché énorme", constate-t-il. Les
développements thérapeutiques attendus dans les prochaines années
portent essentiellement sur le VHC de génotype 1 (VHC 1), qui est à la
fois le plus répandu dans les pays occidentaux mais aussi celui pour
lequel le taux de guérison est le plus faible (moins de 50 %), alors
qu'avec les génotypes 2 ou 3 ce taux peut atteindre 80 à 90 %, même avec
une durée de traitement réduite. De nouveaux traitements, espérés sur
le marché à l'horizon 2011-2012, devraient permettre d'améliorer
sensiblement le taux de succès chez les patients infectés par le VHC 1.
Des inhibiteurs de protéase, combinées au traitement standard,
permettraient, selon les données cliniques déjà disponibles, d'atteindre
un taux de guérison à six mois de 60 %. Surtout, la durée du traitement
pourrait être réduite de moitié avec la même efficacité. Un
raccourcissement d'autant plus appréciable que la cumulation des effets
secondaires liés au traitement standard et aux nouvelles molécules
apparaît inévitable : l'apparition rapide de résistances virales aux
antiprotéases interdit en effet de les utiliser seules.
Deux
inhibiteurs de protéases achèvent actuellement la phase III de
développement clinique, le boceprevir de Schering-Plough (acquis par
Merck&Co en 2009) et le telaprevir de Tibotec. "Nous arrivons à un
moment clé pour les 50 à 60 % de patients infectés par le VHC 1 qui ne
répondent pas au traitement", se réjouit le Pr Fabien Zoulim, chef du
service d'hépatologie et de gastro-entérologie du CHU de Lyon. Une
multitude d'autres composés - antiprotéases, inhibiteurs de polymérase,
immunomodulateurs et autres molécules - ont déjà atteint le stade
clinique, promesses de stratégies thérapeutiques nouvelles.
(1) Acquise par Johnson&Johnson en 2002, Tibotec
est une compagnie pharmaceutique intégrée dont l'activité est focalisée
sur la découverte et le développement de nouveaux médicaments dans les
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candidats-médicaments, inhibiteurs de protéase, contre l'infection au
VHC.
Posology- Résident II
- Messages : 337
Date d'inscription : 19/03/2010
Localisation : Between Here And There
Re: Hépatite C : vers un traitement plus efficace
merci pour le partage poso.
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salvation- Résident II
- Messages : 258
Date d'inscription : 10/03/2010
pharminfo- Résident I
- Messages : 137
Date d'inscription : 11/03/2010
Localisation : Chez moi
Re: Hépatite C : vers un traitement plus efficace
Très prometteurs, peut etre que ça ouvrira la voies également pour le traitement du Sida, qui sait!!!!
Flora- Résident II
- Messages : 235
Date d'inscription : 13/03/2010
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